C’est l’histoire d’un mec …

WadeLa politique, tout le monde le sait, c’est quelque chose de sérieux. Certains argumentent même que c’est un travail au même titre que tous les autres qui ne peut être effectué que par des professionnels. Mais voilà, les hommes étant ce qu’ils sont cette bonne vielle politique prend régulièrement des allures d’une bonne grosse comédie. Je laisse mes chaussures à l’entrée et je vais explorer l’actualité proche

Commençons par l’histoire à laquelle ce billet doit à son titre. J’apprends que l’humoriste ivoirien Dolo Adamo a.k.a le président Adama Dahico du Doromikan a décidé de faire comme Coluche et de se présenter aux élections présidentielle de son pays, la Cote d’Ivoire.  Deux éléments a signaler ici. Tout d’abord, Dolo Adamo n’est pas un ivoirien, dirons nous, de souche. C’est un immigré malien qui est venu vivre le rêve ivoirien.  Et le moins que l’on puisse dire c’est que tout se passe très bien pour l’instant. Il a passé les obstacles de l’intégration, puis  celui de la naturalisation spéciale lui permettant de pouvoir se présenter aux élections présidentielles. C’est une véritable victoire contre l’ivoirité, ce mal bien de chez nous mais qui existe aussi ailleurs dans des variantes voisines. Plus drôle, c’est quand on creuse le programme du Parti du Doromikan. Contrairement à Coluche le but ici est clairement de détendre à coup de grosse blagues l’atmosphère des élections (le parti se présente systématiquement à toutes les éléctions – ndla) que l’on sait être électrique. Moi je souhaite beaucoup de succès au « parti des saoulards », j’espère que leur philosophie va essaiment partout à l’instar du Parti des Pirates et nous éviter des débordements comme ceux de Port-Gentil.

Adama Dahico(source)
adama_yahoo

Un peu plus à l’est, au centre du continent, notre ami Kofi Yamgnane paie le fait de ne pas avoir lu le billet de mon compère LPN prodiguant des conseils aux bledards expatriés voulant voyager ou rentrer au bled. En effet, Mr Yamgnane va de désillusion en désillusion dans son pays car il est confronté à la réalité du « ter ter » comme disent les rappers. Mais il ne s’agit pas ici de blocages économique où technologiques, non: ce sont les gens qui le bloquent. L’image véhiculée par les médias qui veux que les africains soient systématiquement  des gens affables et accueillants en prend un coup car ici tout le monde, de l’État au dernier gardien de parking,  semble lui mettre exprès des battons dans les roues en compliquant son parcours dès que possible. Les tracasseries administratives et les prise à parti se multiplient comme si … comme si les togolais voulaient embêter et interpeller la France au travers de Mr. Yamgnane. Car qu’il le veuille ou pas, l’image de l’Afriquefrance (le pendant de la Françafrique – ndla ) est a jamais attaché à lui. Il semble que Faure Gnassingbé candidat officiel de la Françafrique, possède ici un challenger intéressant qu’il pourrait battre sans tricher.

Les vieux africains ont souvent par tradition peu d’estime pour leur progéniture. Pas qu’ils n’aiment pas leurs enfants mais plus ils grandissent plus ils symbolisent « la suite » et comme on le sait les vieux ne sont pas très à l’aise avec ce concept. C’est pour cela qu’ils se cherchent régulièrement des fils et des filles de substitution. Ceux-ci ont pour avantage  de ne pas pouvoir prétendre remplacer un jour. C’est dans cette perspective que Abdulaye Wade est aller rendre un visite à son « fils » le Capitaine Dadis Camara sur ses terres. Mal lui en a pris car le vieux a été pris à parti par une frange de la population qui voit d’un mauvais œil la plus que probable candidature de Mr Camara aux présidentielles. Car comme tous les « père » il veut se mêler des affaires de son « fils » même quand celui-ci ne le lui a pas demandé. Mais quand il arrive dans le foyer de celui-ci et vois des assiettes qui volent dans tous les sens, il prend ses jambes à son coup et rentre sagement chez lui. L’impacte sur l’image est sans appel. Morale de l’histoire: si vous voulez chasser un Président qui vous énerve, il suffit de lui « taper la honte », par exemple, en lui lançant une chaussure à la tête ou en souscrivant à votre cellule locale du Parti Doromikan.

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