Il y a une femme dans toutes les affaires; aussitôt qu’on me fait un rapport, je dis: ‘Cherchez la femme’. « Les Mohicans de Paris » par Alexandre Dumas (père)
Je regardais il y a peut un documentaire sur les premières dames (pas de second degré, SVP, je parle bien des femmes de présidents) et j’ai noté un point commun entre toutes les épouses des présidents sénégalais. Colette Senghor, Élisabeth Diouf et Vivianne Wade ont toutes un petit quelque chose de non sénégalais. Dans un continent où la population est prompte à la xénophobie au moindre pépin, elles n’ont jamais été inquiétées. De la à se demander ce qui fait une bonne première dame, il n’y a qu’un pas.Si je cherchais la petite bête, je dirais que pour qu’un sénégalais accède à la magistrature suprême, il a besoin du feu vert de Paris. Et pour encore mieux le surveiller on va lui placer un agent spécial à ses cotés. Et bien en une semaine de présence au Sénégal, je n’ai trouvé personne pour partager cette critique facile. Bien au contraire, les sénégalais aiment bien leurs premières dames et la couleur de peau de celle-ci ou sa nationalité d’origine est un détail que ne remarque que les étrangers. Il faut dire que les dites épouses ont toujours soigneusement évité de se mêler de la vie politique de leurs maris. Et c’est peut être là le secret de leur réussite.
Les premières dames du Sénégal
Et cela n’était pas gagné d’avance car c’est presque comme si elle venaient d’arriver pour la première fois devant leur belle famille avec la ferme intention, si pas de plaire, de convaincre qu’elles sont à la hauteur des attentes. Mais quelles attentes? A priori on leur demande d’être des trophee wives dans le plus pur style américain. « Soit belle et tais toi », comme disent les gaulois. Mais voilà, nous sommes en 2009 et la femme potiche ça n’a plus vraiment la côte … chez les femmes.
Prenons, tout à fait au hasard, le cas de Simone Ehivet Gbabo. Cette dame est tout sauf une femme au foyer. Elle est hyper active politiquement, et ce même avant l’avènement de son mari. Les opposants à son mari (et même certains de ses alliés) la craignent plus qu’ils ne le craignent lui. Autre exemple, Mme Graça Simbine Machel Mandela: un véritable pied de nez à la critique. On voudrait l’attaquer sur le fait qu’elle est la seul personne a avoir été l’épouse de 2 présidents en exercice de deux pays différents. Mais c’est parce que sont parcours professionnel est tellement impeccable que seul un coup bas lâche comme celui là peut l’attendre. Heureusement, qu’il y a des Chantale « Chantou’ Bia pour nous rappeler un passé pas si lointain. Mais si elle n’a pas le CV de Graça Mandela, elle a au moins un profile hi-5 sympa. J’ai même envie de l’ajouter dans mes contacts. Allez, zou !! Tiens, elle accepte mon invitation. Vraiment sympa la Chantou, je retire de ce pas tout ce que j’ai dit sur sa coiffure.
En fait, on pourrait écrire un roman sur chacune des femmes de président du bled avec ses passages drôles et ceux plus tragiques. Quoi qu’il en soit et quelle qu’elle soit la situation, elle tiennent leur rôle très à cœur. 15 d’entre elles vont bientôt « se réunir » pour étudier les voies et moyen pour sortir les infrastructures sanitaires du bled de la merde. Les politiciens élus et appointés à nos frais à ces fins ont donc manifestement démissionnés de leur responsabilité et c’est à ces « mamans » de prendre leur relais. Forte de leur expérience et expertise en la matière basée sur plusieurs années sur le terrain elles vont nous permettre de sauver la mise. Et pour joindre l’utile à l’agréable, la réunion se tiendra … à LOS ANGELES.
Ida Odinga of Kenya (rear L-R), Hadjia Laraba Tandja of Niger, Penehupifo Pohamba of Namibia, Thandiwe Banda of Zambia, Maria da Luz Dai Guebuza of Mozambique, Mathato Sarah Mosisili of Lesotho, Sia Nyama Koroma of Sierra Leone, and (front L-R) Adelcia Barreto Pires of Cape Verde, Chantal Biya of Cameroon, Ana Paula Dos Santos of Angola, Queen Inkhosikati LaMbikiza of Swaziland, and HajiyaTurai Umaru Yar’Adua of Nigeria