L’autre jour j’étais tranquillement en train de regarder et écouter les confessions d’une ancienne rappeuse phare du la scène musicale française lorsqu’un pote m’interrompt avec une nouvelle neuve concernant soit disant le bled. Il semblerait qu’une délégation de pèlerins venant du Nigeria venait de rencontrer des problèmes à la Mecque. En tout bien tout honneur, je ne m’y attarde pas, car ma cousine et ses deux frères y sont aller l’an passé sans problème. Je continue donc tranquillement à suivre les révélations de l’ex rappeuse devenue maman depuis peu mais mon pote insiste: ce sont près d’un millier de sœurs qui sont en train d’être refoulées d’Arabie Saoudite. Là mon sang blédard ne fait qu’un tour et je me précipite pour … écrire un billet la dessus.
Plusieurs « penseurs » l’ont déjà souligné et nous nous ajoutons à leur nombre: le 21ème siècle sera un siècle de vérité pour les religions. Non pas, parce qu’une prophétie spéciale annoncée va se produire, quoique, on ne sait jamais, mais surtout, parce qu’elles vont être mises à l’épreuve. L’originalité de cette épreuve par rapport à celles nombreuses rencontrées dans les siècles précédents est qu’elle est interne à la communauté religieuse. Auparavant, le choc était limité à l’affrontement entre croyants et non croyants. Il y avait aussi les fameuses gue-guerres de bac à sable avec le fameux slogan « mon Dieu et plus fort que le tiens » . Mais aujourd’hui, ce que nous vivons, surtout en tant que blédard est plus subtile encore. Ce sont des mouvements internes propres aux grosses religions dont la présence géographique est devenue globale. Aujourd’hui c’est le moment de vérité où une religion venu d’ailleurs avec les plus bonnes intentions se trouve confrontée à la réalité de la culture locale d’un pays.
Dans ce cas de figures deux hypothèses sont possibles: soit on trouve le moyen de s’arranger soit on va au clash avec toutes les conséquences que cela implique. Nous avons vu que la communauté musulmane est mise à rude épreuve à Tombouctou. Mais nous n’oublions pas que les anglicans et les autres catholiques de tous bords sont confrontés aux mêmes type de dilemmes.
Le point commun de toutes ces situations est également que la population en sort divisée. Aucune confrontation idéologique ne conduit à une adhésion de la totalité de la population à l’un ou à l’autre bords. Ajouter à cela le fait du lourd héritage de la vision unique et vous vous retrouvez avec des blédards qui n’ont jamais pris le temps de se familiariser avec la notion de pluralité religieuse.
La leçon à tirer de ses faits est que nous autres blédards somme au pieds du mûr: il faut réellement que l’on annonce clairement qui nous sommes aussi bien au niveau local qu’au niveau régional voir global. En clair, il est temps de clamer haut et fort notre identité (si tenté que l’on ait une !!). A force de vouloir être en phase avec tout ce que se fait ailleurs tout en essayant de respectant notre identité nous arrivons à des situations incompatibles entre elles qui faute d’être tranchées créent des tensions inutiles.