Ce n’est un secret pour personne: chez lepetitnegre.com on adore la bande dessinée. Que ce soit les trois cases de blagues dans un journal, les satires politiques ou pas, les classiques de l’école franco-belge ou les mangas : tout y passe. Mais il y a une place particulière réservée aux comics américains. Et pas n’importe lesquels: ceux qui traitent des surhommes communément appelés les supers-héros. Dans cette rubrique nous allons tenter de partager notre savoir sur ces êtres extraordinaires et plus précisément ceux qui vivent ou viennent de chez nous. Commençons par un facile: Batwing publié par l’américain DC Comics.
Les origines:
David Zamvimbi est un habitant du RD Congo qui vit dans la ville fictive de Tinasha. Comme on n’est pas dupe, nous on va l’appeler Kinshasa. Kinshasa donc est la version africaine de Gotham, la ville fictive américaine sous la protection du célèbre Batman. C’est justement cette similarité qui va pousser ce dernier à étendre son empire de justice au delà des frontière américaine. Il va recruter et financer partout où il le faut des Batman locaux. C’est donc ainsi que le très honnête et intègre policier Zamvimbi devient Batwing, le Batman de l’Afrique entière. Oui je sais, ça en fait du territoire à couvrir.
Ayant repéré que le LPN veille au grain le scénariste de Batwing a tenu très tôt à glisser un maximum d’allusion au fait qu’il existait des supers héros en Afrique AVANT QUE le FMI de Batman ne daigne investir dans le potentiel héroïque des blédards. C’est habile, gamin, mais on te garde à l’œil.
Pouvoirs et Habilités:
A l’instar de son sponsor et mentor Batwing n’a pas de « pouvoirs » surnaturels. Certes il est doté d’une agilité et d’un condition physique au dessus de la moyenne (ndla: comme tout les blédards – hum hum – ). Mais que peut un super athlète face à une balle de revolver ? Batwing a donc accès à tout l’arsenal technico-militaire de son sponsor et notamment à une paire d’ailes métalliques munies de propulseurs. En plus de lui conférer son nom elles lui permettent de littéralement voler car rappelez vous Kinshasa ne possède que 4 ou 5 immeubles sur lesquelles faire des acrobaties.
Impact social:
Batwing a été généralement bien accueilli par la critique et les fans de comics en général. C’était un pari osé car l’action ne se déroule pas aux Etat-Unis. Pour un lecteur africain on est quand même un peu frustré de voire tous les maux de l’Afrique se dérouler dans un seul et même pays. D’accord le RDC a beaucoup de problèmes mais quand on y ajoute ceux spécifiques à tous les autres pays du bled c’est un peu tiré par les cheveux. Si je ne lui tiens pas rigueur je ne peux m’empêcher de me demander comment Zamvimbi , sans doute le nom le moins congolais de la planète, fait pour garder son identité secrète depuis aussi longtemps dans un pays où tout se sait.
Futur du personnage:
Batwing n’apparaîtra jamais au cinéma. Quand je dis jamais c’est jamais en tant que personnage principale d’un long métrage. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de place pour deux Batman sur le Panthéon. Les petits malins diront que l’on disait ça aussi de John Stewart, le Green Lantern noir. Or maintenant que sont pendant mundélé s’est complètement ramassé au box-office on parle de relancer toute la franchise depuis zéro avec Stewart comme personnage principal. Quoi qu’il en soit l’avenir en librairie de Batwing est assuré car son mensuel est l’une des valeur sures de DC. On me fait remarqué qu’il en ait de même pour les 4 autres titres associés à Batman: un conseil de longévité à Batwing, ne change pas de sponsor.