A l’inverse de son plus célèbre cousin l’Immigration Choisie, l’émigration choisie est un concept qui a été mis à rude épreuves ces dernières semaines. En effet, imaginez un instant qu’un personne acquière la capacité, que dis-je, le droit de choisir par le seul fait de sa volonté et pour des raisons qui lui son propre le pays qui sera digne de l’héberger. Je sais que pour les milliardaires qui se cachent parmi nos lecteurs ceci ne nécessite pas une gymnastique intellectuelle de haut vol. Mais dans le monde mondiale qui nous abrite l’émigration choisie est un concept qui se vend mal surtout quand la dite personne est un blédard.
Combien de fois n’ai-je pas croisé un biblos ici en Europe qui déclarait tout de go qu’il allait tout plaquer et partir refaire sa vie dans tel ou tel pays. Que l’on me comprenne bien, je ne suis pas en train de casser du sucre sur nos voisins du Nord. Car leur motivation n’ai pas toujours financière. En effet, la plupart d’entre eux sont le plus souvent « tombés amoureux » d’un pays et/ou de ses habitants et décident d’y faire leur vie. Cette émigration choisie est permise, autorisée voire favorisée par un environnement international qui s’y prête. Mais voilà, la dernière fois que j’ai vérifié, à défaut d’être égaux les hommes sont semblables. Il n’est donc pas étonnant d’entendre un blédard « tomber amoureux » d’un pays du nord (et/ou de ses habitants: ndla) et de vouloir tout quitter pour s’y établir. Encore une fois je balaie d’un revers de mains les multiples aventures ou mésaventures dans son pays de naissance qui le conduisent à cette décision. La chose importante à retenir est qu’il veut partir ailleurs, qu’il en a les moyens mais que c’est difficile voire impossible tant qu’il est un blédard.
Immigration par Alberto Ruggieri © Getty
Cette situation que tout le monde semble trouver normale est <sarcasme> une violation flagrante du droit des hommes à se déplacer librement telle que proclamé et ratifié par la Loi Universelle des droits de l’Homme </sarcasme>. Plus sérieusement, dans la pratique les blédards ont mis au point un série de stratagèmes qui permettent à ceux qui aspirent à vivre sous d’autres cieux de faire de leur désires une réalité. Nous avons dans un poste épique précédent donné quelques recettes de la façon de s’y prendre. Il semble hélas que notre blog est été visité par des individus mal intentionnés ne partageant pas nos valeurs d’équités entre les hommes. Ces individus ont ainsi débusqué dans les propos de la tristement célèbre Nafissatou Diallo une des recettes permettant au blédard d’entrer en Occident: le mensonge. Hypocritement, une partie des médias s’est réveillé choquée en poussant des « Comment ? Vous avez menti dans votre déposition lors de l’interview que vous avez passé au service d’immigration ?« .
Bien sur qu’il y a des blédards qui falsifient la vérité pour passer la frontière: ils y sont bien contraint. Les émigrés blédards ne sont bien sur pas tous dans le cas car il y a chez nous de vrais drames personnels aussi. Mais force est de constater que si il y a une porte que la vérité n’ouvre pas pour nous c’est bien celle de la frontière. Il n’y a donc pas de place pour les rêveurs et les foudroyés (ceux qui sont tombés amoureux d’un pays quoi, vous me suivez toujours là ?:ndla ) par delà de la Méditerranée. A moins que ces expatriés ne soient tirés au sort par une Loterie à la Carte Verte ou, pire, sélectionné par les critère du pays hôte. Pourquoi je tiens à relever ce paradoxe? C’est parce que je pense qu’il y a plein de blédards qui se trouvent en Europe ou ailleurs dans le monde sans l’avoir vraiment choisi. Ou bien dans un pays qui n’était pas forcement leur premier choix. Cette amertume je la ressens en discutant avec des gens vivant pourtant dans le confort et la sécurité. Ces gens qui ne s’intègre qu’en surface mais qui à l’intérieur aspirent à un ailleurs. C’est sans doute ainsi que c’est développé la notion de pays de transit: ces pays où l’on se rend pour pouvoir avoir les papiers permettant enfin de choisir là où l’on veut vraiment s’installer.
Un commentaire
Roberta
« Je sais que pour les milliardaires qui se cachent parmi nos lecteurs ceci ne nécessite pas une gymnastique intellectuelle de haut vol. »
Ah bon, je suis déjà milliardaire ? Laisses moi quelques années pour m’enrichir quand même…
Ceci dit, pour les USA, même moi le biblos, je suis obligé de « jouer » à la green card. Même si avec mes compétences informatiques, je devrais pouvoir trouver un employeur prêt à remplir la paperasse pour me permettre de travailler légalement dans ce pays, mais c’est même pas certain, vu que même pour l »imigration choisie, l’administration US fout des bâtons dans les roues ces derniers temps (on a vu notamment Google s’en plaindre)… Pas grave, il n’y a pas que la Napa Valley dans la vie, on trouve aussi du bon vin en Thrace.
Sinon, il faut savoir que culturellement les US n’aiment pas les menteurs (disons qu’ils sont moins tolérants que les latins par exemple), ils ont même inventé le crime de « parjure ».
T’as des exemples de gens qui sont « là » (en Europe) et qui voudraient être ailleurs ?
Avec une nationnalité de l’Union Européenne, les 27 te sont déjà automatiquement ouverts, ainsi que la Suisse et la Norvège. Avec la nationnalité rosbeef (qui n’est pas la plus dure à obtenir, si on fait abstraction de l’obligation de vivre 6 ans dans un pays froid et pluvieux peuplé de sauvages), tu as en prime tout le Commonwealth, et à toi les vignes irrigués dans le désert australien (ou pas). Bon, après, c’est sur que si t’es en Allemagne… ou en attendant les 3/5/6/7/X années pour obtenir la nationnalité du pays…