Allons bon, voilà que le milieu du football français est encore en ébullition. Ce même type qui a fait parvenir à la Presse les informations croustillantes sur le clash des vestiaires de Knysna à remis ça. Cette personne n’a manifestement pas supporté d’être mise en minorité (sic) pendant une réunion du comité technique national. Au lieu d’être solidaire, il a tout simplement balancé opportunément le procès verbal de cette réunion controversée qui visait à étudier comment établir des « quotas ethniques » dans les centres de formation puis dans la sélection de la FFF.
Je laisse aux autres le soin de s’offenser de l’initiative, de protester, d’ouvrir des commissions d’enquête et, pourquoi pas aussi, de déposer plainte contre qui de droit. En ce qui me concerne, j’essaie de voire si il n’y pas dans cette pagaille des éléments qui intéressent le petit blédard que je suis. Au moment de tenter de se sauver de la situation délicate dans laquelle il a été plongé malgré lui, Laurent Blanc, le coach national français, a déclaré que lui sa préoccupation c’était les jeunes bi-nationaux qui pullulent dans les centres de formations français. En effet, comme dit souvent mon grand-père, « ça ne vaut pas la peine de se casser le dos à cultiver un champs si c’est pour voir son voisin venir faire les récoltes à ta place » et en toute légalité.
L’histoire des noirs en Equipe de France de Football
Le problème de Laurent Blanc est donc que la France se casse la tête la tirelire à former des joueurs sans que jamais son équipe majeure ne puisse profiter de leur talent. Ces jeunes joueurs sont en effet « débauchés » par leur seconde patrie, leur patrie d’origine ou bien même par un pays tiers en manque de joueurs de haut niveau. Il est vrai que les joueurs en question sont le plus souvent africains. Qu’ils soient du Maghreb ou sud saharien le « problème » est le même: on leur offre un choix et … ils ne choisissent plus la France. J’ai déjà évoqué ce sujet par le passé mais vu du côté du joueur concerné. Vu du côté des instances sportivo-politiques la donne est encore plus intéressante. Elle signifie d’abord pour un pays comme la France (mais c’est aussi valable pour tout autre « pays de football » occidental: nlda) qu’elle n’est plus aussi attractive que auparavant. Pourquoi ? Parce que la planète entière à vu le Sénégal ridiculiser les Bleus au Mondial, parce que ces jeunes ont vu le fiasco des bleus lors du dernier Euro 2008 et de la CM 2010. Sportivement, la France n’est donc pas un si bon choix que cela. Vu que les joueurs pros sont surtout payés par leur club, l’argument financier perd lui aussi son poids. Que reste-t-il ? La reconnaissance de la nation: pour ça je crois que la compétition est plus que ouverte.
Ce qui est réellement cocasse dans la situation actuelle c’est la stratégie décidée par une FFF dépassée. Au lieu d’augmenter la qualité de l’offre et redevenir le choix logique pour un jeune à qui la loi permet de choisir, la fédération fait la démarche inverse. Elle cadenasse son système et se prive par là même de tous les joueurs qui hésitent encore. Cela confirme bien le fait que nous sommes face à un groupe de personnes qui se voilent la face quant au niveau réel de leur aura et ne veulent pas reconnaître qu’il est aujourd’hui logique qu’un joueur trouve de l’attrait pour une autre sélection nationale. Ce sont pourtant ces mêmes dirigeants qui ont ouvert le bal en nationalisant nos jeunes blédards à tour de bras afin de palier les manquements d’une équipe qu’il estimaient alors faible.
J’en profite ici pour félicité tous ces agents et anciens joueurs blédards qui parcourent inlassablement les nombreux centres de formations européens pour jeunes afin de rappeler à nos petits blédards qu’ils ont effectivement le choix. Je me souviens d’une époque où les équipes du bled se plaignaient de la stratégie des sélections occidentales qui faisaient jouer un et un seul match à tous les joueur à double nationalité afin de rendre nul toute possibilité de les voir marquer contre eux. Aujourd’hui cette stratégie mesquine en prend pour son grade. Qui plus ai cela va relancer la création de centres de formation au bled et l’ASEC est là pour montrer que c’est possible. Il serait intéressant de voire les autres secteurs de l’économie en prendre de la graine et relancer un véritable compétition face au voisin du Nord.
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