Ce que je retiens de la CAN 2012

La CAN2012 est terminée!! La victoire de la Zambie a donc clôturé un édition riche en couleurs et en rebondissements. Mais au delà du jeu, des pleurs de joie et des larmes de détresse des joueurs voila ce que je retiendrais de l’édition 2012:

Je retiens le coup de p**e de Orange Télévision France qui m’a empêché de suivre la CAN 2012 dans le confort de mon salon et qui m’a obligé à fouiller désespérément sur le Net à la recherche d’un USTREAM décent. Ça risque de ne pas s’arranger pour 2013 et 2015 où c’est Direct8 (oui, la chaîne info) qui a acheté les droits pour la France.
Je retiens la présence de cameramen et techniciens européens sur les abords des terrains en 2012. Quel coup bas pour la production TV « Made in Africa ».

Je retiens le prix exorbitant demandé par les détenteurs des droits de diffusion en Afrique. Oui je parle de vous LC2-Afnex (Bénin) pour la partie sub-saharienne et AL Jazeera Sport (Qatar) pour le Maghreb: 1 million de dollars par match soit 82 millions pour toute la compétition c’est trop cher pour un tournoi de nains.

Je retiens la présence de l’Ambassadeur de « La Bogossitude » sur le banc de l’équipe de Zambie. Hervé Renard était toujours en chemise blanche de marque bien repassée et ouverte sur le torse, brushing impeccable, jeans et santiags. Si on ajoute la faculté de bien poser et quelques mimiques savamment répétés pour les caméras j’en déduis qu’une certain gente féminine a apprécié cette CAN 2012.

Je retiens la performance des arbitres africains, surtout lors de la phase de poules. Il est grand temps de mettre en place un chantier pour faire évoluer nos arbitres, ils font partie intégrante de la beauté du sport qu’on se le dise. Ceci n’est pas une critique du corps arbitrale mais bien du manque d’expérience et de stage pour arbitrer des matchs au niveau continental, voire mondial.

Je retiens la disparition des petites équipes, le Gabon et la Guinée Équatoriale ont prouvé à ceux qui en douté encore qu’une équipe ce n’est pas l’addition d’individualité hors pairs mais bel et bien la somme de l’effort collectif d’un groupe d’individus déterminé à mener haut leurs couleurs . De même, le jeu chatoyant des Maliens et des Zambiens , m’a réconcilié avec une manière de jouer au foot que je pensais disparu au bled.

Je retiens les ratés à répétitions de Drogba et de Baby Jet (Asamoah Gyan) aux tirs de buts. Messieurs, laissez ce genre d’exercice au second couteau de vos équipes. L’histoire le prouve avec suffisance, il tremble moins que les vedettes devant le gardien adverse.

http://www.youtube.com/watch?v=k2Vc8TF2J2I

Je retiens le parcours du Sénégal, du Maroc qui pensaient être en finale avant d’avoir commencer la compétition. Éliminer le Cameroun s’est bien mais se qualifier pour la phase des éliminations directes, c’est mieux. Lors d’une CAN, le plus dur est toujours à venir. Les vérités d’hier ne sont jamais les vérités d’aujourd’hui.

Je retiens que ce dernier mois, The Place To Be… au bled c’était les tribunes des différents stades de foot. D’ailleurs avec mes potos devant l’écran de télévision durant toute la compétition on a joué au jeu des 4 erreurs pour essayer de reconnaître toutes les personnalités, tous les présidents de fédération et/ou de pays présents dans les tribunes officiels 🙂  . Ainsi, je vous l’assure, bien que le Cameroun n’était pas qualifié, Samuel Eto’o n’a jamais raté de CAN depuis qu’il est professionnel :p . De son côté, le président gabonais avait visiblement allégé son agenda car il n’a visiblement raté aucun match de l’équipe des panthères 🙂 . Je retiens de la même façon les vitres anti-émeutes autour de la tribune présidentielle en Guinée Équatoriale, leurs absences dans les stades gabonais et, bien sûr, le Stade de l’amitié Sino-gabonaise livré clé en main gratuitement au Gabon à la veille de l’édition par une Chine bienveillante et qui visiblement aime beaucoup le foot du bled.

Je retiens le manque d’entrain sur la toile pour la CAN à partir du moment où l’Égypte (tenante du titre), mais également, le Nigeria, le Cameroun, l’Afrique du Sud et/ou le RDC ne faisaient pas partis des équipes qualifiés pour la phase finale. Le Fair-Play n’a donc pas rameuté les blédards de ces différents pays autour de la fête du Foot. Il faut dire que le manque de site officiel a grandement aidé au désintérêt, tout relatif, faut-il le souligner, pour la grande messe du ballon rond africain.

Je retiens de la cérémonie de clôture l’arrivée de la Coupe, l’originalité mais également la simplicité de cette présentation a été très bien orchestrée. J’ai pensé que c’était une manière d’afficher une certaine réconciliation entre le foot et le continent après les errances des choix bien discutables effectués lors de la phase finale de la coupe du monde.

Je retiendrais aussi que, malgré, les multiples tentatives, demeure l’impossibilité pour tous les politiciens du bled d’arriver à récupérer la fête du ballon rond du bled à des fins politiques. Ce qui en soit est plutôt une bonne nouvelle.

Et finalement, si il y a bien deux choses à retenir, c’est la performance du gardien ivoirien, Boubacar Barry Copa qui quitte la compétition sans avoir encaissé de but durant le temps officiel d’un match, mais surtout, le sacre de la Zambie qui mérite amplement son titre. Bravo les Chipolopolos… et à l’année prochaine en Afrique du Sud!!

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