Mais que reproche-t-on aux bi-nationaux ?

Et voila qu’un enregistrement censé rester interne à la FFF (Fédération Française de Football) met le feu aux poudres dans le microcosme français mais surtout et c’est là où cela devient intéressant, dans la vie politique et publique française avec des déclarations qui m’incite à faire un certain nombre de commentaires.

Je ne reviendrais pas sur le fond de l’affaire, Masta P en a déjà parlé et je n’ai pas envie de retourner le couteau dans la plaie du football français. Non, ce qui m’interpelle c’est plutôt la manière dont une affaire sportive déborde et s’invite dans le débat publique d’un pays. Il y a encore quelque mois, seuls les blédards se posés la question des bi-nationaux. Moi-même j’ai effleuré le sujet sans rentrer dans les détails plusieurs fois sur ce blog. Car amis occidentaux, ne vous leurrez pas, les blédards aussi ont des problèmes avec les bi-nationaux … mais ils ne sont pas du même ordre 🙂 .

Que les choses soient claires, je suis pour la bi, la tri, la quadruple bref la multiple nationalité. Non, que je veuille bêtement être contre l’avis générale mais simplement parce que la direction du monde l’impose et ceux malgré les quelques nationalistes et autre populistes qui ça et là ont pour programme d’au mieux freiner cette inéluctable fait: le monde mondiale vise à la disparition à long terme des nationalités.

Bien sur, j’entends déjà les réfractaires à cette affirmation, un tel voudra mordicus resté, gabonais, somalien, tchadien voire français. Ce n’est pas sale, il a totalement le droit 🙂 . Tout comme je devrais avoir le droit de vouloir me revendiquer de plusieurs nationalités en même temps, si le cœur m’en dit et surtout parce que la possibilité de se revendiquer d’aucune nationalité n’existe pas… mais je m’éloigne du sujet :).

De nos jours, nos comportements de consommation, nos loisirs, nos jobs nous définissent plus que notre nationalité. La victoire de la mondialisation a été d’établir un consommateur moyen indépendamment des nationalités pour soutenir la consommation mondiale. Et aujourd’hui que le but est atteint, les politiques se réveillent un peu tard en comprenant qu’ils devront leur prochaine place non pas à leur électorat traditionnel mais à un nouvel électorat plus important mais bien plus volatile et mal défini.

Les blédards informés et qui l’ont compris utilisent en effet le système de la multi-nationalité: ils sont blédards chez eux, par ce que c’est la terre de leurs ancêtres et qu’ils connaissent les us et coutumes du coin mais endossent leur nationalité de travail, occidentale généralement, par ailleurs, vu qu’il est plus aisé pour un occidentaux de voyager et de se construire une destinée dans le monde que pour un blédard certifié 100%  conforme… même à l’intérieur de l’Afrique 🙁 .
Les blondins informés et qui ont également compris le système l’utilisent pour bloquer et/ou ramener dans leur camps les meilleurs éléments des autres pays, pour renforcer leur position dans le monde et, bizarrement, dans ce dernier cas, cela n’embêtez personne jusqu’à aujourd’hui.

Mais voila à l’heure où populisme, nationalisme, mondialisation et échéances électorales s’entre-choquent, tout est bon pour s’assurer dans l’immédiat la sympathie du peuple, quitte à rogner sur les acquis de plusieurs années voire décennies de combats. cet ainsi qu’on étudie comment restreindre Schengen par ci et/ou que l’on se demande si il ne faut pas limiter le droit de vote des bi-nationaux par là.

En résumé, on remet en cause un système qui jusqu’ici a apporté une valeur ajoutée certaine aux pays qui l’utilisent, non pas parce que le système est mauvais ou contre-productif  mais simplement parce que cela vous mettra dans le bon « buzz du moment » 🙂 .

Alors messieurs les politiques sachez-le, la nationalité est un produit boursier comme un autre. Certaines nationalités sont de bons placements et d’autres des placements refuges quand tout va mal. Mais comme dans tout produit de bourses, les performances passées ne préjugent pas des rendements futurs. A bon entendeur…

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