A la recherche de Dipoula, l’albinos

L’année dernière, c’est à dire la semaine dernière, je me suis dit:

LPN, il était temps que tu fasses le pas et que tu ailles à la recherche de l’intégrale de Pahé chez Paquet.

Pour ceux qui ne savent pas qui est Pahé, je dirais que c’est le dessinateur de BD d’Afrique francophone le plus « in » du moment. Avec ces 2 séries internationales, La vie de Pahé et Dipoula l’albinos, il a réussi à vendre un peu d’Afrique en dehors du continent, dans un marché fort concurrentiel où on ne jure que par Titeuf ou encore Kid Paddle. Ceci pour dire que je n’étais pas à la recherche d’un auteur exotique d’un marché qui l’est tout autant à l’ombre de l’Atomium. Non, j’étais certain de trouver assez facilement au détour d’une librairie de BD dans LA capitale du genre, je parle de Bruxelles là, l’œuvre complète du dessinateur gabonais.

Hé bien, ma surprise fut grande de voir que Pahé semble ne pas faire recette dans les FNAC locales (BD accessible via commande uniquement) comme dans les multiples librairies plus spécialisées qui l’ont trouve un peu partout dans la capitale belge. Pire des fois même, on ne le connaît même pas 😥  . Et pourtant, en bon aficionado, je n’ai pas manqué de mentionner que Pahé avait le privilège de faire parti de ces auteurs dont la BD avait été adaptée en Dessin Animé et que celui-ci été passé en heure de grande écoute sur France 3 quoi!! Mais, c’était comme si je parlais dans le vide… dans le néant. Finalement, je me suis retrouvé, dépité, à commander les 4 BDs dans l’une de ces librairies . Cela m’amène à la réflexion suivante:

Extrait du dernier Dipoula l’albinos

Le monde de la BD ou plutôt celui des auteurs et des éditeurs est pire, c’est-à-dire toute proportion gardée plus concurrentiel, que celui de la musique. Ces 10 derniers années le marché de la BD a explosé en occident en qualité comme en quantité. Les bédéphile on fait leur coming out et on a plus l’air d’être un enfant attardé lorsqu’on affiche fièrement ses BDs dans son salon. Le revers de la médaille et que, comme dans tous marché en expansion, le lecteur est inondé chaque année de nouveaux titres dont la qualité est, hélas souvent à discuter. il suffit de faire une visite dans une librairie belge pour se rendre compte. Chaque année c’est par milliers que de nouveaux titres sortent chacun essayant de se créer une place de choix dans les étagères des lecteurs toujours plus nombreux.
Dans ce jeu seule une pognée de titres arrivent à s’attirer suffisamment de sympathie (comprendre à suffisamment vendre) que pour justifier la sortie d’un nouveau titre. Et parmi ce petit groupe, seuls quelques élus connaitrons l’exposition nécessaire pour que, lorsque vous mentionnez leur noms ou celui de leur auteur, on saura de qui, de quoi on parle.

Je vois déjà mes lecteurs se lécher les babines et prêt à dégainer pour flinguer les libraires mais tous n’est pas blanc ou noir dans le monde de l’édition. Ainsi une autre grosse pointure de la publication Made In blédard, j’ai nommé Aya de Yopougnon de Marguerite Obouet et Clément Oubrerie est facilement accessible à la FNAC comme ailleurs. Comme pour montrer qu’en plus d’un contenu intéressant, être la cheville ouvrière d’un mastodonte de l’édition comme Gallimard, des fois, cela aide.

Tout cela pour dire que je ne manquerais pas de vous faire part de mes impressions après la lecture de l’œuvre complète de l’originaire de Bitam… et il a intérêt à ne pas me décevoir sinon je le renvoie au gnouff… encore une fois 😉 .

Dans la même veine

Un commentaire

Laisser un commentaire