Le roi est mort … vive le roi ?

Alors que j’étais scotché sur mon écran d’ordinateur hier soir, entre les qualifications pour les prochains mondiaux de foot de la zone Afrique et les résultats des élections européennes voilà que @Afrosapiens m’annonce la mort d’El Hadj Omar Bongo Odimba via twitter. Après confirmation de l’information via le site internet du Point, beaucoup de questions se bousculent dans mon cerveau à moitié endormi.

Je pourrais passer le restant de ce poste à faire le bilan du Mollah Omar, président du Gabon depuis plus de 40 années. Et croyez moi il y aurait tellement de choses à dire qu’un simple poste dans mon humble blog ne suffirait pas à tout dire, tout expliquer, tout comprendre. Je pourrais aussi faire par des réactions de réjouissance ou de recueillement que l’on soit un pro ou un anti Bongo. Mais là encore LPN se refuse de tomber dans ce que j’appellerai le sentimentalisme et la provocation qui ont poussé certains à parier sur la mort de El Hadj. Personnellement je trouve ce dernier acte un peu puéril voire condamnable au vu des implications d’une telle mort ne fut-ce que dans l’avenir d’un peuple et d’une nation. Non, moi ma seule préoccupation et la suivante: Comment sera mise en place et se déroulera la transition gabonaise ? Et en option facultative, qui succédera au président défunt ?

Mon raisonnement sera peut-être primaire, mais j’espère qu’il sera à la base d’une bonne discussion ou du moins, d’une prise de conscience des enjeux… pour ceux qui n’aurait pas encore compris 🙂 . Le Gabon à 3 manière de s’en sortir :

1ère solution : Suivre ce que dit la constitution gabonaise à la lettre. Cela implique de nommer le président de l’assemblée nationale la présidente du Sénat (merci Etum pour la correction) président en intérim est organiser les élections présidentielles au suffrage universel endéans les 45 jours. Cela aura le mérite de remettre la balle au centre et de laisser parler le peuple, car in fine c’est à lui que revient de désigner son président (noter que je ne parle plus de chef , ce terme est de facto devenu ringard avec la mort de Bongo ndlr) . C’est en gros ce qu’à tenter de faire la Côte d’Ivoire à la mort d’Houphouët Boigny avec les résultats que l’on connait aujourd’hui 😀 .

2ème solution : Suivre l’exemple togolais (si on peut parler d’exemple). Si la famille au sens large décide unilatéralement de conserver le pouvoir, elle va y aller franco et mettre de côté toute considération constitutionnelle, afin de conserver les poste-clés et d’asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire, avant toute organisation d’un semblant de scrutin pour entériner son coup d’état, à peine voilé. Pour cela, il faudra avoir, plus que l’appui, et que l’aval tacite, le soutien total et actif de l’armée.  Car comme nous le savons tous, sans le soutien de l’armée, cette dernière solution n’a que très peu de chance d’aboutir.

3ème solution: La plus désastreuse pour le pays, une guerre sanglante entre partis et partisans de tout bord est déclenchée, c’est la ruée vers le palais du bords de mer, ce qui laisserait la Cameroun comme étant le seul pays d’Afrique centrale à ne pas avoir encore sombrer dans la guerre civile. Personnellement, je n’ose imaginer une telle solution pour un pays qui compte moins de 2 millions d’habitants, mais tout est possible. A noter la présence de l’armée française sur place, gage qu’au pire, le Gabon deviendra une nouvelle République Centrafricaine 😀 .

In fine, la balle est plus dans le camps des politiques et dirigeants du Gabon que dans celui du peuple. Le Gabon a commencé la soirée heureux d’avoir battu le Togo au football mais s’est endormi assomé par la mort de son Chef. J’espère simplement, pour le Gabon, que demain un nouveau jour se lèvera et que son peuple n’aura pas à regretter le doyen de la France-Afrique lorsqu’il disait : La récréation est terminée.

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4 Commentaires

Dans ta premiere hypothese c’est la présidente du Sénat qui est présidente par intérim et non le président de l’assemblée nationale.

les gabonais ne sont toujour pas pres a accepter un autre president si se n’est ke un autre petit bongo qui renaisser car le bonbon riskerait de fondre et le puple juissant de ce bonbon en mouront.

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