Le plus vieux métier (lucratif) du monde

football-prostitueeUn des sujets que la société moderne cherche à aborder afin de pouvoir le clore une bonne fois pour toute est bien celui du plus vieux métier du monde. Pour ceux qui estime que la solution c’est de l’interdire purement et simplement allez voir sur un autre blog si j’y suis. Pour les autres, ceux qui ont intégré le fait qu’on est au 21ème siècle, le débat est de savoir comment trouver un cadre moral légal pour une telle activité.

L’Afrique du Sud est confrontée à un dilemme. Elle s’apprête à accueillir  la Coupe du Monde de Football et avec elle, une déferlante de gaillards venant de la planète entière prêts à en découdre sur le terrain et en dehors. Et après la bataille le match, ils n’auront qu’une chose en tête: le repos du guerrier. Hélas, la prostitution est illégale au pays de Jacob Zuma. Pire, le pays détient le triste  record mondial du plus grand nombre de cas de viols en milieu urbain. Il n’en fallait pas plus pour que les autorités locales cherchent un moyen pour protéger les filles et femmes du pays. Plutôt que de ré-inventer la roue, les plus malins proposent de récupérer la solution du dernier organisteur en date, l’Allemagne. L’idée consiste à créer une zone franche ou red light district dans laquelle la prostitution serait tolérée et qui servirait à vider le trop plein d’émotions de nos amis amateurs du ballon rond.

La levée de bouclier ne s’est pas faite attendre. Au parlement, dans les lieux de cultes comme dans les journaux, tous ont criés au bafouement de la morale. Mais la réalité du terrain et là et le rôle des autorités semble être de tenter de limiter la casse … tout en encaissant un maximum. Car, ne nous voilons pas la face, au delà de la protection de nos sœurs, les SudAfs ont le devoir de maximiser les rentrées d’argent autour de l’événement. Si l’argent de la vente des tickets est acquis, il n’est pas suffisant. Il faut aussi éponger les poches des supporters en dehors des stades. Et ce n’est pas l’industrie du tourisme, trop cher et trop select, qui va faire ce boulot. Non, ce sera le rôle du divertissement et du milieu de la nuit car les victoires comme les défaites se fêtent dans les bars. Or tout cela doit être taxé pour que l’état s’y retrouve. L’état a donc prévu que les prostituées SudAfs vont avoir des rentrées plus importantes que d’habitude (ndlr: mauvaise blague indépendante de ma bonne volonté), et il veut sa part du gâteau.

Vision de nuit dans Cape Town -Afrique du Sud

Je suis tombé l’autre jour sur un article intéressant qui corrobore mes dires à savoir que le secteur s’organise sérieusement. Des reporters maliens inspirés avaient décidés d’aller undercover dans le milieu de la nuit afin de voire comment tout cela était organisé. Ils y sont allés pleins d’à priori et de préjugés puritains mais aux fils des rencontres ils ont découvert une société qui est très consciente de jouer d’un certain rôle social et économique dans le pays. Ils mettent notamment à jours le fait qu’une certaine morale s’y est installé (pas de mineurs) et que la santé des clients et des fournisseurs est un pré-requis (port systématique du préservatif requis).

Il est clair que la prostitution n’est pas un voie enviable ni souhaité à qui que ce soit. Mais il est un fait que c’est une activité réelle qui génere des revenus non négligeables. Le seul moyen de la réduire, à defaut de la faire disparaitre, reste de créers des emplois mieux rémunérés pour que personne n’y soit versé par abscence de choix. Certes il s’en suivra une réduction de l’offre et une flambée des prix. Mais ce sera aux pouvoirs publiques d’organiser la chose comme je l’espère ce sera le cas en Afrique du Sud. Ah oui, dernier conseil pour tous ceux qui iront au Mondial 2010, n’oubliez quand même pas de regarder les matchs.

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